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Les CPTS, un nouveau coup porté à l’indépendance des kinés libéraux ?

En donnant plus de poids et de force aux CPTS, la réforme « Ma Santé 2022 » ambitionne d’optimiser l’efficience des soins dits de ville. Mais n’est-ce pas aussi une nouvelle entrave faite à la liberté d’installation du kiné libéral comme aux autres professionnels de santé ?

Quand les kinés libéraux sont incités à se regrouper pour optimiser leur activité professionnelle

Les masseurs kinésithérapeutes libéraux ne sont pas les seuls concernés, lorsque les autorités publiques soulignent qu’elles souhaitent lutter contre la désertification médicale.  A ce sujet, des études contradictoires existent sur la démographie de la profession. Cependant, à l’instar des médecins et des infirmières libérales notamment, les kinés libéraux sont appelés à s’engager dans cette ambition, visant à garantir une égalité d’accès aux soins sur l’ensemble du territoire. Les initiatives prises ces dernières années par le Ministère de la Santé ont toutes le même objectif : assurer une répartition plus harmonieuse des professionnels de santé sur l’ensemble du territoire hexagonal.

C’est ainsi, que depuis plusieurs années, les kinés libéraux comme les autres professionnels concernés sont incités à exercer en Maisons de Santé Pluriprofessionnelles (MSP). Mutualiser les charges de l’exercice libéral de ces professions représente un argument de poids, alors les autorités publiques soutiennent ce genre d’initiatives en multipliant les aides en tout genre. Mais le kiné libéral peut aussi vouloir s’installer seul et exercer sa profession comme il l’entend. Sans interdire définitivement cette possibilité, le gouvernement entend réduire cet exercice isolé, qu’il s’agisse du kiné libéral ou de toute autre profession médicale ou paramédicale. C’est ce qu’il ressort notamment de la loi de Réforme de la Santé publique en France, et dévoilée en septembre dernier sous le terme « Ma Santé 2022 ».

Les CPTS, une nouvelle manière d’orienter les kinés libéraux vers plus de concertation

C’est en 2016, que la loi Santé, dite Loi Touraine, créa les Communautés professionnelles territoriales de Santé (CPTS). L’objectif originel était alors simple puisque ces CPTS devaient permettre d’optimiser l’organisation des professions de santé de ville, en les adaptant aux différents bassins de la population. Avec « Ma Santé 2022 », les CPTS sont remis au cœur du dispositif visant à accompagner kinés libéraux, médecins, et autres infirmières libérales. Il faut dire que les CPTS, si elles sont séduisantes sur le papier, n’ont pas suscité l’engouement espéré, puisqu’au 30 Juin 2018, on n’en recensait qu’une vingtaine réellement créée sur l’ensemble du territoire.

Les ambitions d’Emmanuel Macron, Président de la République, et d’Agnès Buzyn, Ministre de la Santé, sont énormes en la matière, puisqu’ils visent 1.000 CPTS d’ici 2022 et un maillage complet du territoire avant l’été 2021. Ces CPTS ne remplacent aucunement les MSP, puisque dans le même temps, le gouvernement a souligné sa volonté d’atteindre 5.000 MSP et autres centres de santé à la même échéance.

La fin de l’indépendance pour le kiné libéral et les autres professionnels de santé ?

Les CPTS sont appelées à devenir le mode d’organisation des professionnels des soins de ville, et elles se développeront en même temps que le label « Hôpital de proximité » sera créé. Ainsi, avec « Ma Santé 2022 », la concertation entre les professionnels de santé et le regroupement sont devenus des bases essentielles du système de santé publique en France. Parmi les nombreuses missions assignées à ces CPTS, la réforme du gouvernement a tenu à rappeler avec force 6 objectifs principaux :

  • La prévention (mise en place d’actions de prévention notamment)
  • La garantie de pouvoir trouver un médecin de ville pour tous les habitants
  • Une réponse pour les soins non programmés
  • L’optimisation des consultations pour les spécialistes notamment en ce qui concerne les délais
  • Renforcer l’efficacité entre soins de ville et hôpital
  • Contribuer au maintien des personnes fragiles à leur domicile.

 Si l’objectif est louable, les autorités publiques ont déjà entamé des négociations avec les différents ordres professionnels concernés. La question du financement, et donc des aides accessibles, ainsi que la bonne et juste répartition des rôles entre tous les professionnels concernés seront au centre de ces discussions. Et certains de ces professionnels, qu’il s’agisse des kinés libéraux ou des médecins généralistes, s’alarment déjà que ces mesures représentent une entrave supplémentaire à la liberté de choix du professionnel lorsqu’il s’installe. En d’autres mots, certains craignent que l’accumulation de ces mesures ne porte un coup fatal à l’indépendance du kiné libéral et des autres professionnels concernés. Les négociations déjà en cours devraient permettre de lever (ou pas) ces inquiétudes.

Et vous, que pensez-vous de cette nouvelle place donnée aux CPTS ? Estimez-vous que l’indépendance des professionnels de santé soit remise en cause ?

32 commentaires sur « Les CPTS, un nouveau coup porté à l’indépendance des kinés libéraux ? »

  1. cpts et msp sont des regroupements de personnes sur un même lieu ce qui inévitablement va aboutir pour le patient à la perte de la liberté de choix de son praticien, pour le praticien non médecin à la perte de la liberté de choix des techniques puis par la suite ces cpts ou MSP seront l’objet des convoitises des mutuelles assureurs et autres financiers dont nous seront tous les assujetis.

  2. C’est pas très rassurant tout ça…

  3. On parle de l’URSS, là? Non?

  4. Compliqué de se faire soigner en libéral si plusieurs patients ne peuvent pas être soignés en parallèle.

  5. Déjà que les kines prennent les malades un par un

  6. Aux tarifs conventionnels, vous voulez continuer à pratiquer votre activité médicale individuellement ? Libre à vous. Mais c’est économiquement impossible, sauf à trouver des astuces pour dépasser les honoraires, non ? Ce que vous faites. Alors oui, que ça vous plaise ou non, il va bien falloir que vous vous inscriviez dans la politique générale d’organisation du système de soins. Vous avez remarqué que c’est la même d’un gouvernement à l’autre ?. Plus ou moins libéraux, plus ou moins collectivistes, la réponse reste la même. Il doit donc bien y avoir un certaine vérité dans tout ça. Si la profession résiste de trop, effectivement elle subira des coups de semonce : vos confrères ostéopathes veillent et aimeraient bien prendre votre place (les mutuelles que vous décriez les financent déjà, à votre avis pourquoi ?).Désolé de mettre les pieds dans le plat. Via Facebook les chroniques EasyKiné arrivent à un large public (il suffit d’avoir tapé kiné plusieurs fois dans son moteur de recherche favori pour chercher celui qui ne fera pas de dépassement !).

  7. Laurent Delvigne Je ne comprends pas en quoi le regroupement de kinés aboutirait à la liberté de choix du praticien pour les patients. Dans le cabinet de kinés où je vais ils sont 8 et je choisis le kine. Si j’ai d’autres séances, la secrétaire me remet avec le même. En fait je souhaiterais avoir plus d’explications car je n’ai pas saisi l’enjeu. Merci

  8. comme pour les médecins spécialistes et les dépassements d’honoraires , faut aller chez ceux qui ont signé la charte pour être bien remboursé par la ss et mutuelles sinon décote , à paris très peu ont signé la charte en d’autres termes on est mal remboursé !

  9. Béatrice Chatry bonjour, ce n’est pas le regroupement des ki es qui est problématique, c’est le regroupement entre professionnels prescripteurs et prescrits qui est gênant. À l’heure de la teletansmission des dossiers le regroupement au sein d’une structure unique n’est pas nécessaire. Le mode de financement posé également problème.

  10. Odile Roger, c’est ce que je fais depuis quarante ans. Sauf pour les traitements d’électrothérapie (et, je vous rassure, je ne mets pas tout le monde sous machine)..

  11. pas tous…trois, quatre en même tps, mon fils a connu donc pas de surveillance dans les mouvements rééducatifs

  12. Renée Rapin
    Ah oui ils peuvent prendre beaucoup de patients en même temps
    Et du coup l intérêt pour le patient est limite
    La sécu ne contrôle pas ….

  13. Laurent Delvigne OK merci !

  14. Béatrice Chatry bonsoir, pardonnes moi les fautes de frappe

  15. …les dépassements d’honoraires n’existent pas pour les kinésithérapeutes Betty Tartour, car il n’existe pas de secteur 2 pour eux ! Si certains le font, c’est en toute illégalité, et ils risquent un redressement de la part de la Sécurité Sociale. Toutefois, il est inadmissible et économiquement impossible de continuer à travailler en acte individuel, sachant que sur une séance d’environ 1/2 h facturée environ 16 €, le bénéfice net est d’environ 8 €, charges déduites. Pas beaucoup plus élevé que le tarif horaire d’une femme de ménage ! ?…Quand un psychiatre facture environ 100 € pour la même durée…?

  16. Cela concerne TOUS les professionnels de santé libéraux, et donc les médecins, les kinés, les infirmières….. Beaucoup de cabinets fermeront, faute de structure et donc de patientele. C’est la commercialisation des soins, tout le contraire de l’éthique professionnelle. Où va t on?????

  17. le canada fait ça pour les médecins spécialistes. tu vas la ou il y a le besoin

  18. L obligation de respecter des règles d installation est sans aucun doute indispensable ça fait trop d années qu on cède aux caprices de certains nantis comme les médecins également, pharmaciens, infirmières etc n ont pas le choix, ces gens ne sont pas des indépendants, ils font parti du système de soin français et payés par les organismes d état…. qu on les mette au pas et on n aura plus de deserts medicaux…

  19. Odile Roger Oui, et pas 3-4 a la fois!

  20. quand la sécu enverra mensuel leur honoraire on pourra avancer

  21. Kinésithérapeute = Concours de Médecine ( PCEM ) + 4 Années d’Etudes payantes …….. des stages non rémunérés à la charge des parents ou de l’étudiant et tout ceci après le BACCALAURÉAT C ouyyyyyy : Savez vous planter les jalons de ce parcours ? Métier difficile pour la prise en charge psychologique des patients et aussi Physique …….!!!!! Un coiffeur est certainement mieux Rémunéré et non remboursé par Le Sécurité Sociale et n’a pas « toujours « un très grand bagage d’Etudes avec Concours comme ( PCEM qui est devenu Obligatoire ) ?️‍♀️?️‍♀️?️‍♀️?️‍♀️??????????????✋????? Ou alors ?‍?????‍???‍???‍??????Soyons plutôt Coiffeur ?‍♀️ coiffeur ?‍♂️ ?‍♀️ C’est un très beau métier aussi et là tout est remis dans le bon ORDRE

  22. Bravo Odile Roger cependant ça n’est pas le cas de partout .

  23. Un Coiffeur Patron a des apprentis des aides , des coiffeurs qu’il embauche ce qui n’est pas le Cas des Kinésithérapeutes ( Un PATIENT ne se partage pas pendant une séance !!!! )

  24. En moyenne un coiffeur par client ? Combien et non Rembousé par la Sécurité Sociale !!!! Merci

  25. Les Centres d’Esthetiques ??? Non remboursés par la Sécurité Sociale

  26. Onglerie : Non Remboursée par la Sécurité Sociales

  27. Les SPA : Non remboursés par la Sécurité Sociales

  28. Stopppp les Médicaux avec PCEM doivent être reconnu et
    ne doivent pas devenir les vaches à lait : Désolé surtout quand ils exercent leur métier avec BRIO comme tout les GrandS NomS de la Coiffure ,de la Haute Couture de la Gastronomie ( Non Remboursés par la Sécurité Sociale )

  29. La Chartre pour être bien remboursé de son Coiffeur surtout quand il ne sait pas coiffé ??????

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