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La disparition des kinés hospitaliers et libéraux, une semaine noire pour la profession

La profession de masseur kinésithérapeute n’est pas à la fête ces derniers jours. Certains s’alarment d’une disparition programmée des kinés hospitaliers, alors qu’un kiné libéral a souffert qu’un patient ait souscrit à son encontre un contrat …. d’assassinat. Une semaine noire à vite oublier pour la profession.

La disparition annoncée des masseurs kinésithérapeutes salariés, une évolution envisageable

On sait, depuis longtemps, que les étudiants et étudiantes choisiront majoritairement, quand ils auront obtenu leur diplôme de masseur kinésithérapeute, la voie libérale pour exercer.  On s’interroge depuis longtemps sur les raisons de ce désamour entre les kinés et la voie hospitalière, mais la rémunération et les carrières professionnelles peu valorisantes expliquent en grande partie la situation. C’est ce que confirmait Mme Pascale Mathieu, présidente de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes : « « Depuis plusieurs années le manque de postes se fait de plus en plus ressentir dans les établissements de santé de toutes tailles. La grille des salaires les rémunère au niveau bac + 2 alors qu’ils sont formés avec un master et dans 44 % des cas, ils s’endettent pour étudier. Comme libéral au moins on gagne un peu plus que 1. 350 € nets. »

Le constat est implacable, et explique que 80 % des professionnels inscrits à l’Ordre exercent sous forme libérale. La pénurie hospitalière est devenue récurrente et atteint même, selon d’autres, un seuil critique. Une étude Endeed de 2017 soulignait ainsi que la profession de kinésithérapeute en milieu hospitalier était une des plus difficiles à pourvoir, puisque 79.1 % des postes vacants l’étaient toujours 60 jours après la publication de l’offre.

Le constat de la présidente de l’ordre est aussi sévère quant à la répartition des kinés libéraux et hospitaliers sur le territoire. Avec une moyenne de 14 kinés pour 10.000 habitants, la France se caractérise par de profondes et durables inégalités avec des régions (du Sud de la France) affichant une démographie supérieure à 20 kinés / 10.000 habitants et d’autres, situées dans le Nord, inférieure à 10 kinés / 10.000 habitants. Cela signe l’échec des politiques en matière de restriction / incitation d’installation. Pour Mme Mathieu, « (…)les incitations pour s’installer dans les territoires ne sont pas à la hauteur… », et selon elle, il faudrait surtout regarder les pays voisins, ayant privilégié la prévention. L’Allemagne affiche ainsi un taux de 17 kinés pour 10.000 habitants, et ce taux bondit même à 26 en Belgique. Tous ces éléments conduisent Mme Mathieu à conclure sévèrement : « Le gouvernement prépare la mort programmée des kinésithérapeutes salariés pour de simple question d’austérité budgétaire… »

Quand un patient souhaite la mort de son kiné libéral

Un autre fait divers a mis en lumière non pas la disparition programmée des kinés libéraux mais bien la mort de l’un d’entre-eux. Après un accident de voiture, il y a une dizaine d’années, un patient est pris en charge par un kiné libéral de la région parisienne. Suite à une mauvaise manipulation, le patient est handicapé du dos, et le reproche à son kiné. Ce dernier est sanctionné par un blâme et par la condamnation au paiement de 30.000 euros au titre de l’indemnisation. C’était trop peu pour le patient, qui souhaitait depuis le départ la radiation de ce professionnel de santé.

10 ans après donc, ce patient « recrute », par le biais d’Internet, des gros bras chargés d’assassiner le kiné libéral en question. Le 06 mai dernier, ces individus passent à l’acte et essaient d’assassiner le kiné. La tentative est vaine, et la victime s’en tire avec quelques blessures. Toujours est-il, que le patient, que la rancune n’aura pas abandonné au cours de ces 10 ans, a été appréhendé. L’histoire se termine bien cette fois, mais souligne aussi une autre dérive de notre société. Les kinés libéraux comme tous les autres professionnels de santé sont de plus en plus souvent confrontés à cette violence, qui n’est plus que verbale aujourd’hui. Certes, l’assassinat n’est pas la menace la plus fréquente, mais les violences physiques ne sont plus exceptionnelles. Et avec la « disparition programmée des kinés hospitaliers », les kinés libéraux vont devoir se confronter à un nouvel afflux de patients, guère propice à l’apaisement de la situation.

45 commentaires sur « La disparition des kinés hospitaliers et libéraux, une semaine noire pour la profession »

  1. Avec ce qui attends les liveraux, je ne m inquiete pas, il va y en avoir un paquet qui vlnt s orienter vers le salariat pour ne serait ce que survivre

    Double jackpot pour le pouvoir:
    Remboursement a l equilibre car exit le liberal
    Trouver une solution au deficit dans les structures

  2. Pauvre France. Pauvre monde

  3. ah bon pourquoi cette disparition des kiné ? il n’y en a pas assez , on les cherche !

  4. Je rejoins Guillaume. Vu la démographie galopante, nul doute que des kinés vont se précipiter à l’hôpital dans les années à venir, même pour un salaire de misère.
    Le gouvernement fait tout pour ça.

  5. En libéral ce n’est pas top non plus

  6. Ouvrir des stabulations de mécanothérapies pour vieilles friquées en libéral avançé ,bien enrobées de papier glaçé de luxe et de photos apaisantes et rafraîchissantes

  7. Faut partir à l étranger ?

  8. Sophie Baumont bien sûr que nous sommes assez nombreux! Mal répartis, mais assez nombreux. Surtout vu ce qui nous attend.

  9. Violaine Bécus article qui pourrait intéresser Antoine

  10. Reduire le problème de l’attractivité de la #kinésithérapie hospitalière au seul soucis de la rémunération est bien mal connaître la situation dans la #FPH.
    Penser que les kinés libéraux vont investir en masse l’hôpital pour « survivre » aussi.

    Quelle est la représentation des jeunes du métier de kiné? Ont-ils choisi ce métier pour devenir kiné à l’hôpital? De quel milieu social sont-ils issus? Pensez-vous que si on leur propose 1350euros ils accepteront ou préférerontils se reconvertir?
    Il ne faut pas oublier que les kinés sont issus de filière sélective et sont plutôt bon, qu’ils peuvent se reconvertir dans diverses autres filières.
    Bref, je ne crois pas à l’afflux massif de #kinés à l’hôpital.

  11. Thomas Rulleau Y a pas photo?

  12. Aux taux horaire il me semble que les Kiné salariés sont mieux payés ? que les libéraux c’est juste qu’il y a 35/40h d’un côté et 50h de l’autre
    A 16,13€ la séance …

  13. La sous evaluation de la profession kiné dans le milieu hospitalier est à mon sens un calcule politique qui entre dans un projet plus global. En rendant le milieu hospitalier moins attractif à nôtre profession cela leur permet de justifier les coup de rabot dans nos champs de compétence. De manière caricatural : « puisque les kiné déserte les milieux hospitaliers nous devons les remplacer par d’autres professions » ainsi progressivement une fois ces professions subsidiaire pourrons legitimment dénoncer le monopole de conventionnement reglementé qui assoireront la volonté politique initiale de la fin des professions réglementé et la mise en concurrence imposé dans le cadre des GOPEE. Pour arrivé à terme à la fin de la sécurité sociale dont nous dépendons. C’est ma lecture des choses.

  14. C’est sûr qu’il faut faire quelque chose .. peut-être obliger à travailler en milieux hospitalier en début de carrière un peu comme les infirmières ou une obligation d’installation dans les zones désertée… C’est compliqué mais bon c’est sûr qu’avec les salaires qu’ils proposent en hôpital, faut pas s’étonner que personne ne veuille y aller, c’est du foutage de gueule… Mais c’est ce qu’ils veulent, ils veulent tuer la profession… Ils vont finir par y arriver..

  15. Antoine Grenut il faut en effet revoir les grilles de salaire des kinés hospitaliers ! juste honteux

  16. Si ils l’avaient vraiment voulu ils l’auraient fait depuis longtemps…

  17. Les kinés des margoulins qui prennent 3 personnes à la fois et qui vous laissent en salle pour tirer sur des élastiques pendant 15 min…et aller tiroir caisse !!!

  18. A part la fin sur la sécu, je suis complètement d’accord avec toi. ???

  19. Dans est ce qu’on peut se reconvertir?

  20. Dominique Daviot ne faites pas une généralité, j’en connais qui on une conscience professionnelle et qui ne travaille pas comme ça

  21. Tom Bu
    Quel boutade

  22. Ouvrir des salles de sports avec des coachs

  23. Bonjour l image ! Vous ne pouviez pas trouver une autre illustration ?

  24. Je ne suis pas un margoulin qui prend trois personnes en même temps. Je reste avec chaque patient, sauf traitement par électrothérapie indispensable. Tous peuvent en témoigner. La caricature est facile. Certes, il y a des brebis galeuses, mais comme dans chaque profession. Je suis proche de la retraite. Je n’ai pas de villa en Corse ni de chalet aux Deux-Alpes… Je ne roule pas en Porsche. Et n’ai pas de Rolex… Mais je peux me regarder dans la glace. Ma carrière n’est pas parfaite, certes, mais elle a le mérite d’être honnête.

  25. On veut garder nos kines

  26. Jocelyne Royer malheureusement on en connaît aussi des comme ça…moi les massages prescrits se sont transformés en séances de « gym » collectives. Trouvez vous ça normal ? Surtout quand la prise en charge à été faite ?

  27. Hélas..!
    Il y a déjà bientôt 30 ans que l avenir de notre belle profession a été scellée
    L exercice libéral était considéré comme une dépense par Dame Secu et les kines salariés ne coûtaient pas beaucoup plus que le Smig aux employeurs
    Sachez qu’il y a très peu de temps le salaire moyen proposé par AP HP pour notre exercicep professionnel était de 1487 euros pour 37h30 de travail hebdomadaire ! !!!!
    Après plus de 30 années d exercice libéral et nombre d années sans de vrai repos la vie m amena sur le salariat. …Quel changement. …..journée finie à 17 h en embauchant à 9h ….De vraies vacances. …..
    ERREUR PROFONDE
    La vie d un kine salarié n est pas plus cool que celle d un libéral mais ce dernier gagnera au bas mot deux fois mieux sa vie
    Les actions des ministères de tutelle depuis des lustres nous laissaient envisager ce qui se réalisera très bientôt. ….
    La disparition d un métier décidément inutile. …La kinésithérapie. .
    Les premières tentatives datent des années 80 par un ministre de la santé par ailleurs administrateur d une chaîne thermale ! !!
    Notre profession est un poids pour la finance donc doit disparaître
    Bienvenue à toutes les autres professions qui nous remplaceront à la condition d être traités financièrement comme des smicards

  28. Guillaume Chauchet cf mon bilan depuis les années 80 ! !!!

  29. Bien plus efficace que leur comprimés chimique de m…… Suite à un grave accident de voiture j’ai pu remarcher grâce à des kines et osteo ! Sans eux je serais en fauteuil roulant !!!! Sachant que les anti inflammatoires et les comprimés anti douleur n’étaient pas efficaces !!!! C’est grave quand même !!!!….

  30. Un kiné salarié dans la fonction publique hospitalière s’inscrit dans une grille de rémunération qui va de 1818,18 € brut par mois (au tout début, pas pendant longtemps), jusqu’à 2849;10 € brut en fin de carrière. La rémunération constatée est rapidement autour de 2010 € net, c’est à dire comme un(e) infirmier(e). Les tarifs conventionnels sécu ne permettent normalement pas à un kiné libéral de dégager plus de 2500 € net par mois à temps de travail équivalent (son chiffre d’affaires moins ses charges et notamment les frais de structure inhérents à son cabinet) . A la retraite, le kiné salarié (car ce qu’il ne perçoit pas tout de suite c’est pour sa retraite), aura son revenu de remplacement en baisse de 25 % par rapport son activité. Et le kiné libéral, il a fait les calculs ? Les libéraux qui prétendent (et veulent !) gagner 3000 € par mois (il parait qu’il y en a qui vont jusqu’à 5000), dépassent les tarifs conventionnels (en pratiquant les fameux D.E.). Ils croient que ça va pouvoir durer ? A noter, ce sont ces dépassements qui freinent la (juste) revalorisation des tarifs puisque les autorités de l’assurance maladie font le constat que les tarifs officiels sont déjà allègrement dépassés. Bon, ils seront quand même revalorisés en novembre 2019. Revenons à notre kiné salarié dans un hôpital public. Au gré de sa carrière, il pourra devenir cadre de santé (jusqu’à 3 398,63 € de revenu mensuel brut), avec les responsabilités qui vont avec. C’est à dire celles d’un kiné libéral qui, d’une certaine façon, est bien le cadre de santé dirigeant de son cabinet. De nombreux kinés libéraux vont assurer des vacations dans les établissements de soins (bientôt ce sont les patients qui leurs seront envoyés par ces établissements dans le cadre des communautés territoriales professionnelles de santé). Ces vacations leurs sont payées à l’équivalent d’un tarif horaire de salarié ou de la tarification des actes, ce qui est à peu-près la même chose. En fait un kiné libéral ne gagne plus qu’un salarié que parce qu’il triche. Ça ne va pas pouvoir durer. Finalement, salarié ce n’est peut-être pas si mal que ça ?

  31. Bonjour,
    Je suis myasthénique dans mon enfance j’ai eu à faire des séances de kinésithérapie, bon en fait là je ne comprenais pas cette profession, et quand quelques années plus tard j’ai décrit comme ça les métiers que je ne voulais pas faire, j’ai dit kinésithérapeute car c’est se tourner les pouces sans toucher le patient et encaisser l’argent. Depuis que je suis à paris j’ai trouvé un cabinet de kinésithérapeutes ou tous sont géniaux, ils ne sont pas rivés sur leur iPhone, ils pratiquent le massage, le jeu du crochet pour enlever les adhérences entre les muscles et sont toujours présents pour contrôler la posture et veiller à ce que l’on fasse les bons mouvements, depuis je me suis dit que le métier de kinésithérapeute était valable.c’est une équipe jeune sans doute cela explique cela, néanmoins ils ont clairement changé mon image en tant que patient. D’autre part, plus de kinésithérapeute en milieux hospitaliers ce serait bien, bon je connais bien les centres de références des maladies Neuromusculaires de Garches et celui de la Pitié-Salpetriere, bref dans pathologies vous êtes plus que nécessaires.
    Par ailleurs une étudiante de kinésithérapie fait une étude auprès de kinésithérapeutes suivant des patients atteins de myasthénie ou du syndrome myasthenique congenital

    Vous avez une myasthénie, vous êtes suivi(e) régulièrement par un kiné ?
    Nous avons besoin de votre participation !
    En effet, une étudiante en 3ème année de kinésithérapie effectue son mémoire de recherche sur le thème :
    « les kinés de France évaluent-ils la qualité de vie de leurs patient atteints de myasthénie ? »
    Nous avons besoin de connaitre les coordonnées du kiné qui vous suit. Il sera sollicité par cette étudiante pour répondre à un questionnaire.
    Cette étudiante ne sera pas en lien avec vous et n’aura ni votre nom, ni vos coordonnées, nous serons votre intermédiaire.
    Contactez nous à myasthenie@afm-telethon.fr pour nous donner le nom de votre kiné ou bien appelez nous le lundi à la permanence au 01 69 47 29 03 ou 01 69 47 12 66 ou 01 69 64 85 13
    Si vous le souhaitez, vous pouvez également partager en toute confidentialité avec nous votre expérience de cet accompagnement.

  32. Abdel Hafid une lecture qui est loin d’être dépourvu de sens ?

  33. Kiné salarié a l’APHP Pitié Salpétrière 1 an, je ne suis pas parti avec comme motif principal le salaire mais bien l’ensemble des conditions qui ne me convenait Pas. Pas de budget formation (encore moins de congés formation*), Jamais de réunion d’équipe pour parler des prises en charges sauf pour parler des congès a poser et des problèmes de sous effectifs, on m’a dit que je n’avais pas le droit de partir en démission par problème de sous effectifs et ils ont essayé de me garder en jouant sur le préavis de demande de démission. ^^
    Travaillant à l’APHP je ne demandais pas un gros salaire juste de pouvoir faire quelque heure sup (35h cest pas beaucoup) ou au moins m’epanouir en reflechissant sur ma pratique impossible disait il problème de sous effectif. A contrario l’offre d’emploi pour recruter des kinés affiche des pratique et horaires IDE, grande prévisions sur le travail fourni donc ^^.

  34. C’était déjà comme ça il y a plus de 50ans

  35. 3000 euros pour débuter et l’on en trouvera des kinés à l’hôpital. 5 ans d’études pour 1800 bruts quand un vendeur chez Audi peut se faire 5000 avec Bac +2…

  36. Je prendrai ma retraite dans 6 ans. Si un jeune ou une jeune kiné veut me racheter mon cabinet, je suis preneur. Cela peut se faire progressivement. Seule contrainte, ma manière de travailler, de « bichonner » mes patients. Je me charge de transmettre ce style de travail… En MP, please…

  37. Jean-Bernard Filippi mais 1300 chez Picard toujours bac +2

  38. en oubliant le massage sécurité sociale 20mns maxi avec un air épuisé ..

  39. Je n’ai pas un air épuisé…

  40. Et comme pour 80% des français, et certains bac +++…

  41. L’image est bien à propos…

  42. Jean-Bernard Filippi Ça c’était il y a bien longtemps! Le seul avantage de cette profession c’est de pouvoir essayer de belles voitures…

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