C’est un kiné libéral, bien connu des médias, qui a pris la plume pour appeler à la transformation de la profession de masseurs kinésithérapeutes. A quelques jours de l’annonce de la vaste Réforme de Santé, annoncée par le gouvernement, les questions soulevées font apparaître les principaux enjeux que doit relever la kinésithérapie de demain.
Les kinés libéraux et hospitaliers, des professionnels de santé méprisés ou ignorés ?
C’est à l’occasion de la journée mondiale de la physiothérapie, que Stéphane Demorand, kiné libéral, a publié une tribune appelant la profession à se réformer pour pouvoir répondre aux enjeux de demain. Le kiné libéral rappelle que la profession de masseur kinésithérapeute reste relativement récente. Si la loi de 1946 réunit les spécialités de masseur médical et de gymnaste médical pour créer la profession, il faudra néanmoins attendre le milieu des années 2000 pour que les masseurs kinésithérapeutes bénéficient, à leur tour, d’un ordre professionnel. Or, selon M. Demorand, depuis cette date, la profession est attaquée en permanence, et il devient urgent de définir plus précisément la place du kiné libéral et hospitalier dans le système de santé en France.
Après avoir « perdu » le monopole des massages et celui de la rééducation périnéale, la profession s’est vue, il y a quelques mois, concurrencée par les chiropracteurs, après que les autorités publiques aient élargi les compétences de ces derniers. Mais selon M. Demorand, les kinés libéraux, victimes de ce délitement des compétences de leur profession, ne sont pas les plus à plaindre, et il souligne l’urgence de réformer sous peine de voir la situation de la kinésithérapie à l’hôpital devenir ingérable.
De la formation à l’installation en tant que kiné libéral, repenser la profession du masseur kinésithérapeute
Toujours est-il, que le kiné libéral dénonce la multitude des causes, expliquant cette situation condamnable, et le problème remonte à la formation même de ces professionnels. D’après lui, il est urgent de revaloriser cette dernière au niveau de Master 2 et d’aligner, par conséquent, les rémunérations des kinés hospitaliers pour commencer. Le problème de la démographie des kinés se pose également, et M. Demorand explique qu’il ne suffit plus d’agir sur le numerus clausus, puisque les kinés formés à l’étranger sont de plus en plus nombreux à venir exercer en métropole. A quelques jours de la présentation de la Réforme de la santé par Agnès Buzyn, Ministre de la santé, le kiné libéral s’interroge : « Peut-être est-ce l’occasion de repenser la place de chacun des acteurs de la santé en France ? ». Puisque la réforme est annoncée comme ambitieuse, c’est peut-être le moment de changer de paradigme en ce qui concerne l’organisation des soins et de la politique de Santé publique en France. M. Demorand reprend ainsi à son compte les propos de Guy Vallancien, membre de l’Académie nationale de médecine : « Il faut en finir avec la partition entre métiers médicaux et métiers paramédicaux : tous les métiers qui accèdent aux malades pour leurs soins devraient être considérés comme médicaux à responsabilité variable, selon le niveau de formation et le degré de responsabilité. »
De nouvelles compétences pour les kinés, une voie inéluctable ?
Il ressort de tous ces constats, que le champ de compétences des masseurs kinésithérapeutes est appelé à changer. Bien évidemment, les kinés libéraux et hospitaliers doivent accepter de se voir décharger de certaines de leurs missions, qui leur étaient jusque-là dévolues. C’est le préalable indispensable pour qu’ils puissent prendre en charge de nouveaux champs de compétences, à l’instar de ce qui se passe, depuis plusieurs années, pour les sages-femmes. C’est cette même voie, qui a été suivie par les infirmières libérales, avec la création récente du statut d’infirmières en pratiques avancées. Ces pratiques avancées seront-elles l’avenir de la kinésithérapie libérale, ou doit-on s’attendre à une transformation, résultant du virage numérique, que semble vouloir prendre le Ministère de la Santé. Depuis quelques jours, la téléconsultation est possible en France et la télémédecine est promise à un avenir prometteur. Les kinés libéraux seront-ils concernés par cette santé 2.0, même si ils restent encore à imaginer les modalités d’une telle évolution.
En appelant la profession à se réformer, M. Demorand souligne des problématiques essentielles pour les kinés libéraux comme pour leurs confrères hospitaliers. La Réforme de la Santé, qui sera dévoilée dans quelques heures, répondra-t-elle à ses enjeux majeurs pour la profession ?
Et vous, considérez-vous aussi que la kinésithérapie est en danger ? Quelles solutions pratiques pour accompagner la kinésithérapie libérale à répondre aux enjeux de santé publique de demain ?
Enfin une question intéressante ! Les réponses se trouvent au sein des missions URPS et dans les réseaux de soins tels que les réseaux ARBAM / ARB
La kiné est-elle en danger ? un bien vaste sujet.
J’aurai tendance à répondre oui, mais pas par les personnes que l’on pense.
La sécu veut nous dérembourser, donner plus de compétences à d’autres métiers. La faute à qui ? La réponse est simple : NOUS.
La profession n’a personne pour la protéger (et par pitié, ne me parlez du cnomk), laisse filer ses compétences aux autres professions en ne faisant rien.
Les EAPA prennent de plus en plus de place dans les établissements : personne ne dit rien
Les esthéticienne nous prennent le massage et le drainage lymphatique : personne ne dit rien
La réponse d’un conseillé de l’ordre à cette question : « Ils ont des syndicats plus puissants et plus efficaces que les nôtres, on ne peut rien faire » … navrant !
Il ne faut pas se leurrer. Mettre en « master 2 » les études de kinés ne sera efficace que si le niveau des fac suit le mouvement. Remonter le niveau d’exigence dans les facs, voilà un grand progrès. Arrêtons d’être satisfait avec des diplômés sortant de l’école avec tout juste 10/20.
Réseau Bronchiolite
Enfin un article intéressant à lire.
C’est évident que nous devons nous remettre en question, plutôt que de se défendre en dénigrant les autres professions.
La formation initiale doit indispensablement être revu. Nous sommes formé pour l’hôpital et les centres mais bien loin d’être formé pour le libéral. Cela oblige bon nombre de kiné à poursuivre leur formation dans des cursus long et coûteux.
Nous avons un beau métier malheureusement très mal défendu par notre ordre. En tête de liste notre présidente qui si l’on se réfère à ses différentes sorties médiatiques ne connait pas grand chose des autres médecines alternatives à part « qu’aucunes études ne prouvent leur valeur » : a t’elle pris le temps de lire les nombreuses études étrangères?
Nous passons pour des guignols à nous défendre comme cela, comme Marine Le Pen au 2e tour des dernières élections.
Il serait temps d’améliorer notre profession, en ne pensant qu’à nous. L’application de l’assurance maladie activ’dos est encore une bonne preuve du manque de connaissances affiché par nos représentants, je vous laisse la tester par vous même…
Si la kiné est si mal aimée, c’est aussi par un manque de résultats concrets……
J’adresse des patients (surtout des jeunes enfants) quasi tous les jours à des Kinés. La prise en charge est rapide, efficace, adaptée. Ils font du soins, de la prévention et de l’éducation à la santé. Combien de professionnels font encore ça de nos jours pour des sommes dérisoires? Merci à tous les kinés avec lesquels j’ai la chance de travailler pour le bien des patients.
merci de nous faire encore confiance. Ce qui n’est malheureusement plus le cas de beaucoup d’dministration (cpam en premier …)
Cassez vous une jambe SVP
Retour stupide. Moi même dans le médical, j’ai des retours patients pas que positifs. Restons en là. Haut les coeurs…..
dans le « médical » en travaillant sur les « énergies » ?? mouarff
Mouarff connaît pas.
Un grand Oui pour moi il faut savoir innover..et se mettre a « la page » les plateforme de suivi sont depuis long temps utilisée à l’etranger sans oublier les objets connectés. Je penses qu’aujourd’hui on ne peut plus seulement traiter le mal en question pour ne pas rechuté il faut prendre en compte tout les aspects la nutrition d’activité physique etc…bref avoir une vision global pour un meilleur suivi