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Moins de patients, plus de missions à remplir, quelles évolutions pour le kiné libéral en 2021 ?

Les professionnels de santé en général, et les kinés libéraux en particulier, sont les premiers à devoir s’adapter aux conséquences de la crise sanitaire liée au coronavirus. Des changements, qui peu à peu transforment le quotidien des cabinets de kinésithérapie. Mais pour combien de temps ?

Les patients rechignent-ils encore à pousser la porte des cabinets de kinés libéraux ?

En 2020, les patients ont moins fait appel aux professionnels de santé, qu’il s’agisse des médecins généralistes mais aussi des masseurs kinésithérapeutes et infirmiers. Ce constat, que chacun explique par la crise sanitaire du coronavirus mais aussi par les fermetures ou restrictions drastiques imposées aux professionnels de santé, n’est contesté par personne. Et les chiffres de l’Assurance Maladie et des Mutuelles de Santé attestent d’une baisse conséquente des remboursements effectués. Une étude de la CNAM avait ainsi révélé une baisse de l’activité des kinés de l’ordre de 50 à 60 % pendant les 10 derniers jours du mois de mars (correspondant au premier confinement).

Certes, les kinés libéraux peuvent désormais continuer à recevoir leurs patients en cabinet comme l’ensemble des autres professionnels de santé. En effet, les autorités sanitaires ont considéré que ce « renoncement » aux soins, volontaire ou imposé, générait des conséquences plus néfastes en termes de pertes de chance ou de dégradation de l’état physique des patients. Pourtant, bien que les cabinets de kinésithérapie gardent donc leur porte ouverte aujourd’hui, de nombreux patients rechignent encore à poursuivre leur séance de soins, par crainte d’être contaminé ou par peur de devoir sortir au dehors de son domicile.

Lors de la généralisation du couvre-feu à 18h00 le 16 janvier dernier, certains médias avaient par erreur souligné que les rendez-vous auprès d’un cabinet de kinésithérapie ne constituaient pas une exception. Cependant, les visites à domicile comme les soins au cabinet du kiné libéral constituent bien un motif légitime pour sortir après 18h00. Il faut alors cocher la case « déplacements pour des consultations et soins ne pouvant être assurés à distance et ne pouvant être différés ou pour l’achat de produits de santé »

La crise sanitaire du Covid frappe l’épidémie annuelle de bronchiolites

Mais l’impact de la crise sanitaire pour les kinés libéraux ne se limite pas à ce seul constat. Comme toutes les infections virales d’hiver, la bronchiolite ne réapparait, ou à un niveau incomparable avec celui des années précédentes. Les gestes barrières, que la quasi-totalité des Françaises et des Français, a assimilé explique en partie cet effondrement de cas de bronchiolites mais aussi de gastro-entérite. Traditionnellement, en janvier et février, les kinés libéraux et hospitaliers s’organisent bien en avance pour faire face à ces contaminations nombreuses. Thomas Silvini, masseur-kinésithérapeute dans le centre de kiné respiratoire de Chambéry (Savoie) explique ce constat : « Un des facteurs qui diffuse la bronchiolite, c’est la réunion en groupe de tous les petits, en crèche ou chez la nounou. Et tout ça a été mis en pause pendant les périodes clé du développement de la bronchiolite habituellement. Donc il n’y a plus de cluster de bronchiolite cette année« .

C’est donc une véritable période de transition que connaissent les kinés libéraux, qui s’organisent dans différentes régions de France pour assurer des services de garde, mais aussi les masseurs kinésithérapeutes hospitaliers. A titre d’exemple, on est passé dans la région Auvergne Rhône Alpes à plus de 800 passages aux urgences pour bronchiolites en décembre 2019 à une quarantaine aujourd’hui.

Le quotidien d’un cabinet de kiné libéral bouleversé en 2021 ou pas ?

C’est une évolution pour tous les professionnels de santé en général et les kinés libéraux en particulier. Ils sont aussi mobilisés pour la prévention (test de dépistage Covid-19), engagés dans les soins aux patients sortant d’une hospitalisation à la suite d’une infection au coronavirus, et peuvent, sous certaines conditions, recourir au télésoin, comme nous l’avons déjà évoqué dans un précédent dossier. Ces évolutions n’impactent pas tous les cabinets de la même manière et avec le même impact. En revanche, contrairement à ce que certains observateurs ont pu souligner il y a quelques mois, ces évolutions sont appelées à perdurer. Pour combien de temps ? Nul ne le sait encore, même si tous les acteurs concernés estiment que 2021 sera bien une nouvelle année inédite.

Et vous, quelles sont les conséquences de la crise sanitaire sur votre quotidien de kiné libéral ? Quelles évolutions voyez-vous s’installer durablement ?

30 commentaires sur « Moins de patients, plus de missions à remplir, quelles évolutions pour le kiné libéral en 2021 ? »

  1. moi, je ne suis pas kine, mais patiente agee, avec des cruralgies intenses,, je peux juste dire que si ma kine reste fermee, ma vie bascule, vite!!!! elle est essentielle!!!

  2. Moi je suis nouvelle venue à Belleville sur Meuse à côté de Verdun , je suis handicapée , en plus j’ai fais un AVC et depuis 3 mois , je ne trouve aucun kiné alors que je devrais avoir deux séances à domicile par semaine , mais IMPOSSIBLE d’en trouver un , je ne sais plus quoi faire ….

  3. Josiane Dieda .
    Je suis kinée dans les hauts de France et même constat , nous n avons plus créneaux libres pour prendre des nouveaux rdv.Nous en sommes désolés.Sachez aussi que nous avons un nombre de patients à prendre par jour et que si nous le dépassons, nous sommes sanctionnés.Le problème devient national et nous n avons pas de solutions à notre niveau.Appelez les caisses , plaignez vous auprès de notre gouvernement car nos syndicats et notre ordre ne se préoccupent pas de savoir s y a assez de kiné en France pour assurer tous les soins.
    Bon courage dans votre démarche et j espère que vous trouverez un confrère pour vous soigner.

  4. Sylvie Owczarek bien dit ! ?

  5. Sylvie Owczarek J’ai, pour ma part, choisi de voir moins de patients mais de m’en occuper comme des personnes à part entière… Tant pis si mes revenus baissent un peu !
    Changeons de mentalité…

  6. Philip Crétin.Mais moi aussi je me prends du temps libre , mais soyons moins égoïstes et pensons aux malades qui cherchent à se soigner et qui ne trouvent pas de kinés . Donc je vais me répéter pour vous , battons nous pour avoir plus,de collègues kinés qui pourront aider ces malades à la recherche de soins .Changeons de mentalité…..

  7. Bonjouractuellement 18% on plus de 60 ans , on passera a 30 %en 2050, la solution trouvé les cpts , de plus en plus de malade et un peu plus de soignant, c est a dire moins de lit, hospitalion en ambulatoire, ou en had, encore moins de lit, a la place des maisons de santé, avec des super infirmière, des pharmaciens pouvant dépister et diagnostiquer, des apas, …des reunions et beaucoup de communication par dmp pour bien fliqué les soignants.les secretaires de medecin devront installer depister , utliser les appareils connectés, creation d’informaticien medicaux .Donc ca craint , on sera de moi s en moins nombreux et de plus en plus de malade . Ils vont creer des assistants d’assistants . Des bac +5pour compenser des bac +7ou 9, des bac +2 pour des bac +3

  8. Sylvie Owczarek depuis quand il y a des quotas Max ? ça n’est pas vrai

  9. Charlotte Boursaux-Biehlmann .
    Si si et si vous dépassez vous remboursez la journée complète.Un collègue doit 20 000 euros à sa caisse car ils reviennent jusqu’à 5 ans en arrière.Il a donc pris un avocat qui doit lui coûter 12 000 euros ,si mes souvenirs sont justes.Allez sur le groupe des kinés contrôlés , vous y serez renseignés .Demandez aux syndicats car un syndicaliste m a dit que la tolérance c est 25 par jour .Si un kiné est plus précis que moi , qu il me rectifie svp.

  10. François Randazzo un éclairage ?

  11. Charlotte un jugement du TASS a conclu que la durée maximale d’une journée de travail était de 17h ce qui donnait un maximum de 34 actes de 30 minutes par jour. Effectivement le tribunal a considéré que lorsque le nombre d’actes dépasse 34 , ce sont tous les actes de la journée qui ne respectent pas la convention et qui doivent donc être remboursés.

  12. François Randazzo oui ca je suis ok j’avais vu sur 6 ou 7 jours par semaine ?

  13. En effet 34 par jour

  14. 34 par jour en admettant qu’on fait 3-4 kiné respi qui durent 20mn ça fait quand même de bonnes amplitudes 17h de boulot non stop, non ?

  15. Charlotte tant que tu respectes la convention les jours où tu travailles ils peuvent essayer de t’intimider mais ça ne tiendra pas au tribunal

  16. Sylvie Owczarek en quoi les syndicats sont-ils responsables du nombre de kinés formés? Quand une possibilité d’augmentation du numerus clausus se présente, et cela est parfois proposé, certains IFMK refusent… car ils ne peuvent pas former plus à moins d’embaucher de nouveaux formateurs mais aussi de repousser les murs…

  17. Cab Alaphilippe .Donc pas de solutions ?

  18. Sylvie Owczarek il y a toujours une solution mais elles sont parfois complexes à trouver. Cela passera par une réforme de la formation et une mise à plat complète. Il faut aussi penser au Papyboom des kinés, il va arriver mais ça ne semble pas concerner nos tutelles…

  19. Cab Alaphilippe .
    Merci pour votre réponse.Je pense que je prends trop à coeur ce problème qui effectivement peut être nous dépasse.

  20. Bonjour, en ce moment je vois plus de gens qui sont dans la plainte. Cette crise est une vraie épreuve psychologique. Les patients qui avaient des activités associatives et sportives reviennent au cabinet. Ils se démusclent et sont plus sensible à la douleur. Vivement que tout reprenne normalement ça sera bénéfique pour tout le monde.

  21. Je suis kiné libérale en station, donc l’impact est encore plus violent… Je travaille seule et à mi-temps cet hiver, au lieu d’être à plein temps et avoir en plus un assistant pour l’hiver… Avec des charges qui n’ont pas diminuées. Donc la situation est rude.

  22. Cédric Aubert sa kinésithérapeute fait sûrement un travail que vous ne pouvez pas effectuer
    Respecter l idée que cette patiente a de sa kine c est aussi l aider dans son traitement
    Vous ne connaissez pas les pathologies de cette dame donc avant tout respect

  23. François Randazzo en même temps soyons honnête 34 actes c n’est pas mal c est du boulot si on veut bien faire

  24. Marie Bruno je ne défendait en aucune manière la possibilité de prendre plus de 34 patients par jour, j’ai simplement rappellé la jurisprudence en la matière ?.

  25. Marie Bruno je ne voulais pas lui manquer de respect et au contraire je félicite sa kiné pour l’aide qu’elle lui apporte. Mais le fait de la trouver essentielle peut rendre une addiction à sa prise en charge. Et je pense pouvoir effectuer son travail également ? pas de souci. La pathologie est notée dans son commentaire.

  26. Marie Bruno c’est un concept plutôt EBP. Après je ne force personne à être d’accord sur ce principe. A chacun sa liberté de traitement.

  27. Cédric Aubert un patient ne note pas tout sur Facebook et surtout si addiction je dis bien si … la kinésithérapeute le gérera car c est quand même son métier mais il ne faut pas infantiliser les patients
    Besoin = kine = moins de médicaments souvent donc c pas mal

  28. Marie Bruno Évidence Based Practice… je nuançais simplement un propos. Bref…

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