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Masseur-kinésithérapeute ou kinésithérapeute ? Quel avenir pour la profession ?

Lors des dernières assises nationales de la kinésithérapie, un débat a semblé créer consensus autour d’une évolution de la dénomination même de la profession. Le masseur-kinésithérapeute d’aujourd’hui deviendrait ainsi le kinésithérapeute de demain. Un changement de nom, qui montre combien le métier a évolué.

Que vont devenir les masseurs kinésithérapeutes libéraux ?

Poser une telle question revient à participer au débat devant conduire à imaginer l’organisation de notre système de santé de demain. Si la profession même de masseur kinésithérapeute a connu de grandes évolutions au cours de ces dernières décennies, elle est appelée encore et toujours à se transformer pour faire face aux enjeux et aux défis de demain. Si chaque profession de santé a des revendications spécifiques et une vision particulière pour cet avenir incertain, tous s’accordent à souligner l’urgence d’une vaste réforme tant notre système de santé semble « être à bout de souffle », selon les termes mêmes du ministre actuel de la Santé et de la Prévention.

Ce dernier, M François Braun a déjà permis une première satisfaction pour la profession, puisque sa nomination, comme celle de celle qui l’a précédé quelques semaines, a consacré la nouvelle place donnée à la prévention. Cela répondait notamment à une demande ancienne des kinés libéraux et hospitaliers. D’autres grandes problématiques occupent le débat autour de l’avenir même de la profession et plus généralement de la santé publique en France. Quelle place doivent tenir les outils numériques et quel rôle pour la téléconsultation, la télémédecine et plus généralement la e-santé ? Quelle organisation pour pallier la pénurie criante et appelée à durer de médecins et de soignants dans certains territoires ? Quel rapport doit-on initier et/ou renforcer entre l’hôpital et les soins de ville pour rendre le système de santé plus efficient ? Comment faire pour faire naître de nouvelles vocations à ces métiers du soin alors que l’on sent les effets délétères de ce manque d’attractivité en général ?

Si les kinés libéraux mais aussi les praticiens hospitaliers s’interrogent sur ces questions d’autant plus après deux ans de crise sanitaire du coronavirus, ils s’interrogent aussi sur des problématiques les concernant plus encore puisque concernant leur activité même.

Un avenir à imaginer pour les masseurs kinésithérapeutes de demain !

Organisées par la Fédération Française des Masseurs Kinésithérapeutes Rééducateurs (FFMKR), les Assises Nationales de la Kinésithérapie ont connu leur 20ème édition le 3 et 4 juin dernier à Arles. Placées sous le thème « Les spécificités d’exercice, le nouveau visage de la profession ? », ces deux journées de débats et d’échanges ont permis de faire le point après ces deux années si éprouvantes pour la profession. Ce fut aussi l’occasion de souligner que ces spécificités d’exercice sont devenues la règle dans la profession puisque 8 kinésithérapeutes sur 10 sont concernés par ces dernières. Ces spécificités résultent des évolutions et des transformations, qu’a connu la profession. Pour les masseurs kinésithérapeutes, ces spécificités ne doivent cependant pas remettre en question l’unité de la profession, à un moment où cette dernière doit tenir sa place pour participer à la lutte contre les déserts médicaux et au renforcement de la liberté et l’égalité d’accès aux soins.

C’est notamment pour maintenir cette uniformité de la profession et pour renforcer les liens unissant tous les masseurs kinésithérapeutes libéraux et hospitaliers, que des débats ont été menés sur le nom même de la profession. Le terme de Kinésithérapeute ne serait-il pas plus opportun et pertinent que celui de masseur kinésithérapeute ?  C’est une des ambitions portées par la FFMKR, qui précise cependant, qu’une telle évolution ne peut être envisageable que si tous les acteurs concernés se sentent mobilisés. Voilà donc une question, qui devrait rapidement revenir au cœur des débats.

Et vous comprenez-vous cette volonté de changer de dénomination de la profession ? Êtes-vous d’accord avec cette évolution de « masseur kinésithérapeute » à « kinésithérapeute » ? Pourquoi ?

4 commentaires sur « Masseur-kinésithérapeute ou kinésithérapeute ? Quel avenir pour la profession ? »

  1. Ne plus utiliser ses mains donc être uniquement kinésithérapeute voilà une élégante façon de travailler en se tournant les pouces.
    À quoi bon alors des IFMK ?

  2. Quelle tristesse de lire cela
    J’ai exercé ce métier avec passion et fierté
    Le massage était notre marque de qualité
    Nous l’avons abandonné à d’autres
    Notre titre est bien Masseur Kinesitherapeute
    Point

  3. Non je ne suis pas d’accord avec cette nouvelle définition .Le massage est une pratique importante pour la prise en charge de la douleur.Par contre je suis totalement contre l’utilisation des électrodes . Il faut améliorer le salaire des masseurs kinésithérapeutes . Et aussi la prise en charge par la sécurité sociale.

  4. Un traitement uniquement basé sur du massage n’est en aucun cas un gage de qualité, plutôt de chronicité…c’est un outil thérapeutique parmi tant d’autres qui a sa place en phase aiguë ou pour la gestion de la douleur. Il est cependant bien souvent nécessaire d’orienter le traitement vers des mouvements actifs qui apporteront des changements physiologiques pérennes. Ce changement d’orientation de la profession est basé et largement étayé par la littérature scientifique.
    Chaque kinésithérapeute/ physiothérapeute a le devoir de mettre à jour ses connaissances scientifiques (et non croyances). L’intérêt restreint de cette technique ne justifie pas sa place prépondérante dans notre titre.

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