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Le ministre de la Santé répond aux masseurs kinésithérapeutes

Après avoir testé la visioconférence avec les médecins, les infirmières et d’autres professionnels de santé, Olivier Véran, ministre de la Santé, avait convié ce 17 mai 2021 les masseurs kinésithérapeutes libéraux et hospitaliers à une visioconférence.

Les masseurs kinésithérapeutes face au ministre de la Santé

Depuis des années, les masseurs kinésithérapeutes portent des revendications, auxquelles le ministère de la Santé est resté sourd pendant longtemps. Depuis mars dernier, et le début de la crise sanitaire liée au Covid-19, ces demandes ont été mises en avant, alors que d’autres se sont fait jour. Après des mois de réaction et de décisions prises, le plus souvent, dans l’urgence, les autorités sanitaires ont affirmé leur ambition de réformer le système de santé publique en France et par conséquent de négocier avec chacune des professions de santé, dont les masseurs kinésithérapeutes.

Alors que le Ségur de la Santé a été ressenti comme une « grande déception » par un grand nombre de professionnels libéraux de santé (ceux-ci estimant que ce Ségur était en réalité plus consacré à l’Hôpital), de nouvelles concertations sont organisées depuis le début de l’année pour permettre d’avancer sur bon nombre de sujets. Pour les kinésithérapeutes libéraux et hospitaliers, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a ainsi voulu pouvoir répondre directement à leurs questions en les conviant à un débat vidéo. Ce lundi 17 mai, Olivier Véran et Pascale Mathieu, présidente du Conseil National de l’Ordre, ont échangé par visioconférence avec les kinés.

Des questions nombreuses et des interrogations en suspens pour un avenir à imaginer

Dans ses propos introductifs, Mme Mathieu a souhaité avant tout remercier le ministre de la Santé, qui a su être à l’écoute et est resté très accessible et disponible depuis le début de la crise. Elle en a également profité pour se féliciter, que les besoins en termes de kinés hospitaliers semblent avoir été pris en compte par le ministère. Elle a enfin pu faire un point sur les nombreuses questions reçues avant même le début de la visio-conférence, en identifiant deux sujets principaux : 

  • La rémunération   avec le constat implacable de Mme Mathieu : « la profession se paupérise »
  • La demande de « reconnaissance, d’autonomie et de considération » avec notamment la question de l’accès direct à la kinésithérapie

De son côté, Olivier Véran s’est félicité de ce format inédit, imposé par les contraintes sanitaires, mais qui permet, selon lui, de « se parler plus directement et librement ». Reconnaissant que « les kinés n’ont pas failli, ils ont toujours été fortement mobilisés », il a souligné le rôle majeur que devront jouer les kinés libéraux et hospitaliers dans une seconde crise sanitaire qui s’annonce : les patients atteints de « Covid long ».

Mais il a insisté longuement sur la place des kinés dans l’ambition de l’exercice coordonné du gouvernement, soulignant au passage que ¾ des maisons de santé avaient au moins un masseur kinésithérapeute. Le ministre de la Santé a expliqué son ambition de renforcer ce mode de fonctionnement, tant en maisons de santé pluridisciplinaire qu’avec le déploiement des CPTS. Détaillant les nouvelles compétences des kinés à la suite de l’adoption de la loi RIST, Olivier Véran est revenu sur l’accès direct à la kinésithérapie. Un rapport devrait être remis dans les 6 mois au gouvernement pour engager (ou non) le processus législatif. Le ministre a déclaré à ce sujet :

« Pour l’heure je ne suis pas hostile à cette décision, (…) au contraire même »

Bien qu’il n’entende pas tout révolutionner, le ministre de la Santé a indiqué « vouloir faire bouger les lignes », notamment en ce qui concerne la reconnaissance revendiquée par la profession. Il a ainsi indiqué répondre favorablement à la demande de Mme Mathieu. Désormais, les étudiants obtenant leur diplôme d’Etat de kinésithérapeute bénéficieront ainsi du grade de master, qui leur était refusé jusque-là.

Les kinés inscrits ont alors pu interroger le ministre de la Santé et la présidente du conseil de l’ordre, et les réponses ont confirmé ces bonnes intentions, qui demandent désormais d’être traduites en actes concrets.

Et vous, avez-vous assisté à cette visioconférence ? Quel est votre regard sur cet échange ? Estimez-vous que ce format inédit de communication puisse être bénéfique à la profession ?

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