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La sécurité des professionnels de santé au cœur des débats 

La problématique de la sécurité reste souvent évoquée dans le domaine de la santé, et ce sous tous ses aspects. Dans un cabinet de kinés libéraux comme dans tout établissement de santé, des règles existent pour protéger les patients d’une part. Les masseurs kinésithérapeutes comme l’ensemble des professionnels de santé sont ainsi soumis à des règles légales d’une part mais aussi à des règles déontologiques d’autre part. Il s’agit de protéger les patients de toute forme de violence, et sans évoquer la violence physique ou verbale, ce cadre impose ainsi un cadre strict interdisant toute forme de discrimination, considérée comme une forme de violence. Dans cette optique, l’Ordre des masseurs kinésithérapeutes rappelle régulièrement les règles, comme en ce début d’octobre 2023 : « Violences sexistes ou sexuelles : aucune entorse à la déontologie ne sera acceptée ».

Mais la violence peut également s’exercer à l’encontre de ces professionnels de santé et elle prend, là encore, de multiples formes. De l’agression verbale aux violences physiques, ces actes condamnables se multiplient sans que l’on puisse toutefois en mesurer précisément l’ampleur, tant les soignants hésitent à signaler les faits dont ils sont victimes.

Protéger tous les professionnels de santé, un objectif d’intérêt général 

Ainsi, chaque année, l’Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS) publie une étude recensant l’ensemble des cas de violence, dont il a connaissance. On en recense en moyenne 20.000 chaque année. Ce premier document d’analyse met en lumière les principales causes déclenchant ces actes de violence. Dans plus d’un cas sur deux (53 %), la violence naît d’une problématique liée à la prise en charge (délais trop long, incompréhension du diagnostic, du traitement, …) alors que près d ‘un cas sur 5 (17,1 %) résulte d’un refus de soins. On comprend, que si les soignants hospitaliers sont plus enclins à signaler ce type de comportement, il peut être difficile pour les professionnels libéraux de santé de suivre leur exemple (manque de temps, isolement, peur des représailles, …). Toujours est-il qu’un kiné libéral peut être lui aussi confronté à une réaction violente d’un patient face à un délai de prise en charge trop long par exemple. 

Toujours est-il que le gouvernement a déjà largement affiché son ambition d’assurer la sécurité des professionnels de santé tant à l’hôpital qu’en ville. C’est cette ambition qui a conduit à la rédaction du plan pour la sécurité des professionnels de santé, dévoilée au mois de septembre dernier. 

Si la santé est un bien commun, alors il est de notre responsabilité collective de s’assurer que les soignants exercent dans des conditions de sécurité satisfaisantes : nous le leur devons.

Ainsi, le plan dresse la liste de 42 mesures, qui devraient être déployées dans les semaines ou les mois à venir pour rendre ces métiers du soin plus sûrs et moins stressants. Trois axes prioritaires ont été définis :

  1. Sensibiliser le public et former les soignants 
  2. Prévenir les violences et sécuriser l’exercice des professionnels
  3. Déclarer les violences et accompagner les victimes 

Outre la sécurisation de l’exercice de ces professionnels de santé, le plan vise à rendre ces métiers du soin plus attrayant mais aussi à améliorer les conditions de travail et le bien-être de ces derniers, une ambition louable quand près d’un soignant sur deux déclare être en burn-out. 

Et vous, avez-vous déjà été victime de ces violences ? Vous sentez-vous en sécurité au quotidien ? Pensez-vous que ce plan national puisse être une réponse efficace ? Si non, quelle serait selon vous la méthode à utiliser en priorité ?

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