Devenir kiné reste une ambition partagée par de nombreux lycéens en 2024. Tout est fait pour les inciter à s’inscrire dans l’un des 53 IFMK de France.
Alors que les lycéennes et les lycéens réfléchissent à leur orientation post-bac pour pouvoir compléter leur dossier sur Parcoursup, force est de constater que les études de santé en général et celles de kiné en particulier continuent de rester attractives. La réforme de 2020 a mis fin à la très sélective et redoutée Première année Commune aux études de Santé (PACES). Celle-ci était avant nécessaire pour permettre aux futurs kinés libéraux de s’inscrire en parcours d’accès spécifique santé (Pass) ou en Licence Accès Santé (LAS).
Moins longues que les études de médecine (5 ans en général au lieu de 10 en moyenne), ces études en Institut de Formation en Masso kinésithérapie (IFMK) ne sont plus, à l’instar de toutes les autres formations de santé, soumises à un numerus clausus. Certains y voient un parcours plus accessibles, d’autres en revanche dénoncent le nouveau dispositif du numerus apertus comme étant un frein aux ambitions des plus jeunes.
Le masseur kinésithérapeute, l’expert de la rééducation sous toutes ses formes
Ces difficultés persistantes dans l’organisation des études de Masso-kinésithérapie conduisent un nombre croissant d’étudiants à se former dans un autre pays de l’UE avant de revenir exercer en France.
En choisissant de s’inscrire dans ces études pour devenir kiné, l’étudiant se destine à répondre à de multiples besoins. Il peut s’agir de la prise en charge des patients après une hospitalisation, un accident ou bien à l’accompagnement des femmes après leur accouchement. Les kinés peuvent également dispenser des soins aux sportifs ou réaliser des actions de prévention destinées aux actifs pour prévenir les troubles musculosquelettiques (TMS).
Dans 85 % des cas, une fois son diplôme d’Etat en poche, l’étudiant s’installera comme kiné libéral. Il peut également préférer rejoindre le milieu hospitalier ou un établissement de soins. Il aura alors le statut de salarié, sans gestion administrative de la profession.
La rentrée 2024 des étudiants kinés, une rentrée plus égalitaire
53 Instituts de formation des masseurs kinésithérapeutes sont répartis (de manière inégale) sur le territoire Français. Publics ou privés, ces IFMK basent généralement leur sélection sur les connaissances scientifiques des candidats. C’est ce que confirme le vice-président de l’Ordre des masseurs kinésithérapeutes, Nicolas Pinsaut : « (…) sur les 10 dernières années, à l’IFMK de Grenoble, pratiquement 100 % des admis avaient un BAC S mention bien au minimum ».
Enfin, depuis mars 2023 et un arrêté reprenant les préconisations exprimées par le Conseil d’Etat en octobre 2022, tous les IFMK publics ont aligné le montant de leurs droits d’inscription sur celui pratiqué à l’Université, à savoir 170 € pour le premier cycle (1ère et 2nde année de formation) et 243 € pour le second cycle (3ème et 4ème année). Cela mettait ainsi fin à une situation dénoncée comme inégalitaire par toutes et tous.
Tous ces efforts déployés pour rendre les études de kinésithérapie attractives seront-elles suffisantes ? le ministère de la Santé le souhaite, et on devrait, d’ici quelques mois, disposer des premières tendances en la matière.
Comment rendre les études de kiné plus attractives sur le territoire français ? Que faudrait-il faire pour être encore plus efficace ?
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