Thérapies manuelles : kinés, ostéos, chiropracteurs, …

Depuis de nombreuses années, les patients s’interrogent sur les différences pouvant exister entre un kiné libéral et un ostéopathe ? Quand aller voir son chiropracteur et quand consulter un masseur kinésithérapeute ? Une récente publication de la 1^ère association de consommateurs de France a souhaité faire le point sur toutes ces questions.

Ostéopathe, chiropracteur ou kiné libéral ? Les thérapies manuelles en question  

Alors que les patients éprouvent souvent du mal à distinguer les spécificités de la kinésithérapie, les avantages de l’ostéopathie ou les conditions d’intervention du chiropracteur, le magazine Que Choisir Santé a décidé de revenir sur le sujet à l’occasion de la publication d’un dossier sur les Thérapies naturelles. Si l’homéopathie ou encore la médecine chinoise figure en bonne place dans cette publication, la 1^ère association de consommateurs de France consacre une étude détaillée intitulée : « Kinés, ostéo, Chiropracteurs, faites-en le meilleur usage ». Tous les kinés libéraux de France sont habitués à ce genre d’études, tant la question est posée par les patientes et les patients. A l’occasion de ce nouvel article, chacune des professions cherche à répondre aux interrogations légitimes, tout en cherchant à valoriser la place spécifique qui lui est faite.

En revanche, Que Choisir Santé a décidé de revenir sur le sujet après deux ans de crise sanitaire. Bien que cette dernière n’ait pas influé sur les relations complexes entre chacune de ces professions consacrées aux thérapies manuelles, elle a cependant poussé un grand nombre de patients à vouloir / devoir consulter. Télétravail, stress, …, ont renforcé les maux de dos et autres troubles musculaires. Et le magazine ose poser la question :

Kinésithérapeutes, ostéopathes et chiropracteurs sont de plus en plus sollicités pour des maux divers et variés. Est-ce toujours avisé ?

La kinésithérapie, une référence pour les thérapies naturelles ?

Le dossier fait le point sur les différentes thérapies manuelles, auxquelles les patients peuvent recourir, en présentant les spécificités de chacune mais aussi et surtout l’approche générale de la discipline vis-à-vis des patients. Il ne s’agit donc pas d’établir un classement de ces thérapies en fonction des pathologies rencontrées, ni même en fonction des attentes exprimées des patients. Bien évidemment, la kinésithérapie est présentée comme une « référence », étant entendu la reconnaissance officielle dont elle fait l’objet. Jean-François Dumas, secrétaire général du Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes (CNOMK), a été interviewé :

« La kinésithérapie repose sur des actes médicaux qui nous sont délégués »

Il souligne ainsi, que parmi les nombreux acteurs de ces thérapies manuelles, seuls les kinésithérapeutes sont considérés comme des professionnels de santé, pouvant ainsi diagnostiquer et traiter les patients. Sans dénigrer les autres disciplines, dont la publication fait mention, M. Dumas insiste sur l’étendue des champs d’action de la kinésithérapie.

C’est notamment parce que la kinésithérapie a fait ses preuves, qu’une expérimentation a été décidée concernant l’accès direct au kinésithérapeute. Une expérimentation, qui pourrait déboucher sur une généralisation de cet accès direct, qui attesterait de la prépondérance des masseurs kinésithérapeutes libéraux et hospitaliers dans ces thérapies manuelles au quotidien. Lorsqu’il évoque cette expérimentation de l’accès direct et les protocoles de coopération, M. Dumas s’enthousiasme en expliquant :

  « Ils permettent de voir directement un kinésithérapeute, qui peut prescrire des actes d’imagerie, des médicaments ou des soins de kinésithérapie ».

Le dossier de l’association de consommateurs souligne, dans le même dossier, les dérives en ostéopathie mais aussi des risques identifiés en matière de chiropraxie, tout en soulignant que bien d’autres thérapies manuelles non encadrées n’ont pas fait preuve de leur efficacité. Si cette publication met en avant la kinésithérapie, il reste à savoir si elle sera suffisante pour lever tous les doutes et répondre à toutes les interrogations exprimées par les patients eux-mêmes.

Et vous, constatez-vous un regain d’intérêt de vos patients pour la chiropraxie, l’ostéopathie ou d’autres thérapies manuelles ? Quelles seraient selon vous les décisions à prendre pour permettre aux patients de mieux comprendre ces différences et ces singularités ?