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L’accès direct aux masseurs kinésithérapeutes, une question en suspens ?

C’est un des sujets récurrents pour les kinés libéraux, et pourtant, l’accès direct reste une problématique sur laquelle il est si difficile de se positionner.

Kiné libéral et hospitalier, des métiers en pleine transformation

Si la digitalisation de nos économies entraine la création de nombreux métiers (des études soulignent que la moitié des métiers de demain n’existent pas encore aujourd’hui), des secteurs d’activité, comme la santé, connaissent des transformations en profondeur, qui dépassent le stade du digital. S’installer comme kiné libéral en 2019 ne représente pas le même enjeu et ne soulève pas les mêmes problématiques qu’au cours des années 1970. Si la profession de masseur kinésithérapeute résulte d’une lente et difficile évolution, au cours de laquelle les kinés ont du se soustraire à la tutelle de l’ordre médical notamment, de nouveaux défis se posent aujourd’hui.

La question de la répartition des professionnels de santé libéraux est au cœur de la réflexion des étudiants souhaitant s’installer comme kiné libéral. Les problématiques liées à l’installation solitaire ou l’intégration à une maison de santé pluriprofessionnelle (MSP) viennent compliquer la donne. Mais les kinés libéraux ne sont pas les seuls à devoir faire face à de tels doutes ou incertitudes. Pourquoi devenir kiné hospitalier n’attire-t-il plus les jeunes étudiants en masso kinésithérapie ? Ce désintérêt ne s’explique-t-il que par le manque d’attractivité de la rémunération ou des conditions de travail. Toutes ces questions, et bien d’autres, viennent s’ajouter aux incertitudes nées à l’occasion de la présentation du nouveau plan de santé « Ma Santé 2022 ».

Des missions nouvelles à assigner au kiné libéral ?

Certes, le décret de compétences des kinés est publié et donc connu de tous. Membre de l’Académie nationale de médecine, Guy Vallancien écrivait ainsi :  « Il faut en finir avec la partition entre métiers médicaux et métiers paramédicaux : tous les métiers qui accèdent aux malades pour leurs soins devraient être considérés comme médicaux à responsabilité variable, selon le niveau de formation et le degré de responsabilité. ».

Si cela ne concerne donc pas uniquement les masseurs kinésithérapeutes, cela témoigne d’une volonté, partagée par un nombre toujours plus grand de médecins et de paramédicaux. Pour le kiné libéral ou hospitalier, la question se pose à plus d’un titre, et un sujet revient alors immédiatement au centre des débats : l’accès direct à la kinésithérapie. Permettre l’accès direct des patients sans passer nécessairement par la visite auprès de son médecin généraliste, voilà une demande qui revient régulièrement sur le devant de la scène. Des expérimentations sont organisées depuis des années, et pourtant, l’opposition (médicale) reste toujours tenace.

L’accès direct aux masseurs kinésithérapeutes, une question de santé publique

L’opposition est même double :

  • Les médecins refusent de voir s’effriter un peu plus leur « monopole » et leur droit de prescription
  • La Sécurité Sociale refuse de voir s’envoler les dépenses de santé en dehors de tout contrôle.

Et pourtant, on lit tout et n’importe quoi sur les conséquences d’une telle libéralisation. Comment la mettre en place et l’encadrer ? Quel en serait son coût ? Une récente étude a analysé plus de 1900 études déjà réalisés sur le sujet à travers toute l’Europe. Le résultat est sans appel, puisque l’accès direct à la masso kinésithérapie permettrait notamment de :

  • Réduire le nombre de visites auprès du médecin généraliste
  • Diminuer le nombre d’imageries médicales
  • Diminuer la prescription de traitements anti-inflammatoires

C’est donc une réponse portée au principal argument des détracteurs d’une telle initiative : le coût économique de la mesure. En revanche, l’étude ne permet pas de se positionner sur la simple faisabilité d’un tel basculement, faisant des soins secondaires des soins primaires, et quel encadrement adopter pour pérenniser durablement une telle mesure. Toujours est-il, que les études se multiplient sur le sujet, ce qui laisse supposer que les positions des uns et des autres devraient évoluer dans un avenir proche. Le tout est de savoir dans quel sens ? Interrogée sur le sujet, Agnès Buzyn, Ministre de la Santé, a déjà fait connaitre sa position : « Sur la prescription directe, je n’ai pas d’avis particulier. Ce que je ne veux pas, c’est que cela aboutisse à plus d’actes. »

Et vous, quel est votre avis sur cet accès direct ? Quelles seraient selon vous les règles à prendre pour encadrer le dispositif ?

34 commentaires sur « L’accès direct aux masseurs kinésithérapeutes, une question en suspens ? »

  1. Oui comme bien d autres médecins.. Ophtalmo etc. Le tout étant d être en confiance avec son kine car éviter les radios ou scanner c est possible une fois le diagnostic fait.

  2. Il faudrait dans la mesure ou cette formation correspond a bac+5 avec l’ année préparatoire assimiler la profession de kinésithérapeute aux professions médicales comme cela a été fait pour les sage-femmes d’où la possibilité de prescription limitée a ce domaine

  3. il s.agit dune profession para medicale non?donc il sont besoin d.une prescrption medicale ,de plus les kine ont constrit des cabinet « usine » les patients restent souvent avec les appareils seul ….

  4. a votre avis combien d.annes d.etude por medecin?

  5. Pour rentrer en 1 année de kiné il faut réussir la PACES. Rien que ça cela demande du respect. Et ensuite ils bossent pendant 4 ans . Puis ils commencent à travailler. Moi je leur dis chapeau bas!!

  6. Estelle Marie et alors! C est pas bcp! Surtout c est pas difficile !

  7. Suzanne Vago PACES pas difficile….à Montpellier 1500 ont tenté kiné pour 95 places.

  8. Gloria Martino C est tout à fait vrai. Il faut garder le statut. Prescription obligatoire.

  9. Pourquoi pas ? Je suis technicien de laboratoire et notre profession à aussi des responsabilités. Les reconnaître serait une bonne chose pour les nouvelles générations. Il serait aussi bien de compléter ce dispositif en complétant leurs connaissances théoriques

  10. Qu en est il des nomenclatures, Au Quebec Massothérapeutes, en France le coté thérapeutique est interdit et seuls les kinés s’octroient ce droit.. 500h de cours… des réponses à ça?

  11. Pour que les kinés puissent choisir les patients les moins complqués ? Merci.

  12. Absolument. Sauf si le patient veut payer lui-même.

  13. Alors pour rappel ca ne fait que depuis cette annee que les kine ont bac+5 et les ecoles galerent a mettre du contenu sur cette 4e annee. C’etait un souhait de revalorisation du metier de passer en niveau master de facon isolee des autres paramedicaux de dire que maintenant ils ont un bac+5 ils leur faut des competences supplementaires et notamment de prescription, pourquoi pas mais on peut se demander jusqu’ou ca va escalader ? D’autre part plusieurs paramedicaux effectuent egalement l’annee de pcem1 sans que ce ne soit incorporer a leurs annees d’etudes… Bref des fois je me demande si leur nombre ne leur permet pas des demandes qui ne facilite pas l’homogeneite paramedicale

  14. Moi j’évite ce genre de kine qui pense plus à se faire du Fric que de bien s’occuper des patients…

  15. Oui, certains masseurs ou kiné, laissent les patients seuls.

  16. Je suis infirmière et franchement je m en fou de telle appellation plutôt qu une autre. Ce qui m interesse c est l amélioration des conditions de travail

  17. une visite à 25€ pour prescrire des séances faites par un kiné m a toujours semblé abusif d autant que le médecin met un nombre de séances parfois insuffisantes ou l inverse donc ?

  18. Gloria Martino 7 ans cela vaut le coup en 2020 ils annulent le numerus clausus… et on s amuse bien en fac tout en travaillant

  19. Excellente idée de pouvoir prendre directement un rdv chez un kiné lorsqu’on a des douleurs chroniques. Les médecins généralistes sont de moins en moins disponibles !

  20. Je connais des kinés qui ne prennent qu’un patient à la fois et j’évite soigneusement les autres qui font du biseness !

  21. C’est vrai,.. Un vrai business…. Et là.. La sécurité sociale ne dit et ne fait rien !!!

  22. Patricia Thévenot la secu ne dit rien car les actes n’ont pas été revalorisés depuis belle lurette. J’en connais qui prenne un patient par demi heure. A nous de choisir le bon.

  23. Cabinet de kinésithérapie : de l’abattage.

  24. on veut nous faire faire des économies, ne faites pas rire, J’ai les lèvres gérées.
    pour aller consulter un spécialiste, il faut passer par la case médecin généraliste et HOP de 25 à 35 €, alors que lorsque on connaît son corps on sait si on a besoin ou non de voir un kiné, si j’ai des problèmes d’audition j’irai consulter un ORL et pas un cardio sans passer par la case médecin.
    Mesdames et messieurs les parlementaires pensez à toutes ces dépenses que l’on pourrait éviter.

  25. Ou allons-nous? Encore un moyen d’écarter les malades de la médecine généraliste. ..un Kine ne sera jamais un médecin. ..actuellement il est difficile de trouver un Kine apte à respecter sa profession…

  26. Un Kine ou une sage femme…ou est l’erreur?…

  27. Ouvrez le numerus clausus ou voire mieux supprimez le. Et respect pour tous les kinésithérapeutes et étudiants kinésithérapeute qui bossent comme des fous pour obtenir le droit d’Exercer et qui bien souvent doivent se former à l’étranger alors même qu’on en manque tant en France.

  28. J admirerai les kinésithérapeutes lorsqu ils ne prendront plus 4 ou 5 patients en même temps

  29. Gloria Martino
    Je confirme celà m est arrivée Mais il y a encore quelques exceptions comme dans tous les métiers ???

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