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La formation des kinés libéraux, une nouvelle arme contre les déserts médicaux ?

C’est dans la Nièvre, que des élus ont eu une idée originale pour lutter contre la problématique de la désertification médicale. Proposer de former les prochains kinés libéraux au sein même du département. Est-ce une solution envisageable et prometteuse ?

Une nouvelle voie pour attirer les kinés libéraux à s’installer dans toutes les régions

Tous les masseurs kinésithérapeutes, qu’ils envisagent de s’installer en libéral ou qu’ils préfèrent rejoindre la voie hospitalière, sont conscients des problématiques liées à ce que l’on appelle les déserts médicaux. Chaque semaine, des collectivités locales imaginent de nouvelles incitations pour se montrer plus attirantes vis-à-vis des professions médicales et paramédicales. L’installation d’un cabinet de kinésithérapie ou la présence d’un cabinet d’infirmières dans une petite ville représente bien plus qu’une simple présence médicale mais participe au développement de tout un territoire.

Ces questions, qui concernent un nombre toujours croissant de régions en France, a également mobilisé les autorités publiques au niveau national. L’égalité face à l’accès aux soins a été réaffirmée par Agnès Buzyn, Ministre des Solidarités et de la Santé. Le gouvernement s’est ainsi engagé à accompagner ces collectivités locales, en accompagnant notamment la multiplication des maisons pluriprofessionnelles de santé. Les effets espérés sont attendus à moyen ou à long terme, mais la situation exige une transformation plus rapide pour certains territoires de l’Hexagone. Le département de la Nièvre fait partie de ces territoires, frappés par cette désertification des médecins mais aussi de toutes les autres professions paramédicales. Et le département se prépare à inaugurer une nouvelle approche, après avoir constaté, que la multiplication des aides en tout genre ne suffisait pas à susciter l’intérêt des kinés libéraux à venir s’installer dans la région.

La formation des kinés libéraux, une autre manière de mieux répartir l’offre de soins

Depuis quelques années, des élus nivernais portaient la demande d’une création d’une PACES (Première Année Commune aux Etudes de Santé) à l’université de Nevers. Aucune suite ne devrait être donnée à cette demande, puisque l’Agence Régionale de Santé n’est pas décisionnaire en la matière, devant laisser la main au doyen de la faculté de Nevers. Toujours est-il, que cela a permis aux décideurs politiques de la région de prendre conscience de l’importance et des atouts de la formation de ces professionnels de santé. Ce n’est pas par hasard, qu’une nouvelle formation en ergothérapie soit accessible à Nevers depuis septembre 2017. Et la Nièvre ne souhaite pas s’arrêter en si bon chemin, puisque d’autres projets sont encore en cours de discussion, notamment l’ouverture d’une école de kinésithérapie et une autre de psychomotricité.

C’est ce qu’a confirmé M. DINDAUD Régis, délégué de l’ARS de Bourgogne Franche-Comté, interrogé par les journalistes du magazine l’Etudiant : « La formation des masseurs-kinésithérapeutes pourrait être une formation proposée dans la Nièvre dans les années à venir. La profession est aujourd’hui en extrême tension en Bourgogne-Franche-Comté. En 2016, la densité était de 102 kinés pour 100.000 habitants, contre 130 pour la moyenne nationale. «

Les kinés libéraux appelés à s’installer sur le territoire de leurs études

L’Agence régionale de Santé a donc introduit une demande en ce sens auprès du Ministère de la Santé, et se déclare confiante pour que ce projet puisse être « mis en œuvre en septembre 2019. ». C’est un pari, qui est fait là, en espérant que les futurs étudiants décideront de privilégier le département, dans lequel ils ont étudié, lorsque l’heure sera venue de réfléchir à l’ouverture de leur cabinet de kinésithérapie.

D’autres départements surveillent de très près les premiers résultats de ce projet, qui pourrait initier des aventures similaires en cas de réussite. Toujours est-il, que si la piste peut être bénéfique pour la Nièvre, on ne peut pas raisonnablement voir les instituts de formation se multiplier en réponse à la généralisation de cette désertification médicale. D’autant plus que ces projets nécessitent au préalable une vaste réflexion sur le numérus clausus de la profession, déjà si souvent décrié.

Pensez-vous que la création d’Institut de formation peut représenter une solution pérenne à la désertification médicale ? Selon vous, ces initiatives sont-elles appelées à se multiplier ou au contraire à ne rester qu’à l’état de projet ?  

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