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Devenir kiné libéral ou hospitalier : des études plus accessibles ?

Les étudiants en Masso-kinésithérapie se réjouissent d’une récente décision du Conseil d’État, tout en s’interrogeant sur la pertinence de certaines initiatives régionales quant au financement de leurs études. 

Une « grande victoire » pour les futurs kinés libéraux 

Alors que la profession s’est engagée dans des négociations visant à encadrer l’installation des futurs kinés libéraux, les étudiants et les kinés libéraux déjà en activité se félicitent d’une décision rendue par le Conseil d’Etat le 07 octobre dernier. En effet, chaque année, la rentrée dans les Instituts de Formation en Masso Kinésithérapie (IFMK) était l’occasion, pour les acteurs concernés, de dénoncer une grande injustice concernant les frais de scolarité de ces études. Alors que la fédération nationale des étudiants en kinésithérapie (FNEK) dénonce chaque année les écarts pouvant exister entre les instituts de formation publics et ceux relevant du privé, elle s’indignait également des écarts pouvant exister entre les seuls Instituts publics. 

La fédération des étudiants demandait à ce que tous les instituts de formation publics appliquent les mêmes droits de scolarité, des droits calqués sur ceux pratiqués à l’Université, soit 170 ou 243 € en fonction du niveau d’étude. C’est cette demande, que la FNEK avait introduite en février 2020, et à propos de laquelle le Conseil d’État a donc apporté une réponse. Sur les 25 IFMK publics, 13 n’appliquaient pas cette mesure d’équité en matière d’accès aux études. Les étudiants devaient ainsi payer des frais de scolarité compris entre 376.50 et 5.600 €, ce qui créait, selon le syndicat étudiant, une inégalité criante. Dans sa décision, la plus haute juridiction administrative de France a donc fait droit à la demande des étudiants. Dès la rentrée prochaine, tous les instituts publics de formation des masseurs kinésithérapeutes seront contraints d’appliquer les mêmes tarifs qu’à l’université. Le Conseil d’État précise même dans son arrêt, que tous les autres frais réclamés seront considérés comme illégaux. 

Le financement des études de kiné, une voie pour lutter contre …les déserts médicaux 

Pour les futurs kinés libéraux ou hospitaliers, il s’agit donc d’une grande victoire, même s’ils continuent à revendiquer des aides pour financer des études devenues de plus en plus chères. Les frais de scolarité ne constituent pas, et de loin, la principale charge des étudiantes et étudiants. On peut ainsi souligner que plusieurs régions se sont emparées de cette problématique pour satisfaire aux attentes des étudiants d’une part mais aussi pour répondre à leur besoin de lutter efficacement contre la désertification médicale d’autre part. 

Ainsi dans la région Grand Est, l’Agence régionale de Santé, en accord avec les collectivités locales, a imaginé un plan pour attirer les soignants sur son territoire. Le dispositif de Contrat d’allocation d’études (CAE) élaboré pour l’occasion concerne les étudiants masseurs-kinésithérapeutes mais aussi les aides-soignants, les infirmiers et les manipulateurs d’électroradiologie médicale. Par ce contrat, la Région finance en partie les études des étudiants kiné – et ce dispositif est applicable depuis cette rentrée 2022 -. En échange, les étudiantes et étudiants s’engagent après l’obtention de leur diplôme à exercer au sein d’un établissement de santé de la région du Grand Est. La durée de cet engagement est le double de la durée pendant laquelle l’étudiant a perçu l’aide. 

Pour les étudiants kinés, l’aide est de 8.000 € nets pour la deuxième et pour la troisième année d’études. Un étudiant bénéficiant de l’aide totale (16.000 € sur deux ans) devra ainsi exercer dans un établissement de la région pendant une durée minimale de 4 ans. Si certains reconnaissent les avantages d’un tel dispositif pour les étudiants, d’autres dénoncent les inégalités que cela peut produire à l’avenir entre les régions disposant des moyens nécessaires et les autres.

Et vous, que pensez-vous de ces deux dispositifs concernant le financement des études en Masso-kinésithérapie ? Estimez-vous que les aides régionales pour financer les études des futurs kinés peut être un risque à moyen ou à long terme ? 

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