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(Re)définir la place de la kinésithérapie dans la prise en charge de la bronchiolite !

Quand la place des kinés est remise en cause aux yeux des patients !

Traditionnellement, les kinés libéraux étaient souvent plébiscités par les parents pour prodiguer les soins nécessaires à leurs enfants, atteints de bronchiolite. La situation a radicalement changé avec les recommandations de bonne pratique, que la Haute Autorité de Santé publia en 2019. Cette dernière suscitait la colère des masseurs kinésithérapeutes, puisqu’elle soulignait : « La kinésithérapie respiratoire de désencombrement bronchique n’est aujourd’hui plus recommandée en cas de 1er épisode ». Tout en soulignant que la bronchiolite représentait une pathologie fréquente chez les plus jeunes, la HAS recommandait ainsi : « À domicile, seule une désobstruction systématique et pluriquotidienne des voies aériennes supérieures est recommandée ». 

Cette publication suscita de longs débats (parfois vifs) entre les autorités publiques et les kinés libéraux notamment, d’autant plus que le texte ne remettait pas en cause le rôle essentiel et central de la kinésithérapie dans la prise en charge des affections respiratoires aiguës des nourrissons. Si les kinés libéraux ont souligné les erreurs de lecture de ce texte par les autres professionnels de santé, ils revendiquaient leur place et leur mission. D’autant que dans de très nombreuses régions de France, les kinés libéraux avaient, depuis des années, mis en place des réseaux spécifiques pour la bronchiolite. En organisant un « service de garde bronchiolite », les masseurs kinésithérapeutes apparaissaient ainsi aux yeux des patients et surtout des parents comme leurs interlocuteurs privilégiés. 

Le kiné libéral, toujours l’interlocuteur privilégié en cas de bronchiolite ? 

 Autant dire que depuis 2019, les patients se sentaient perdus face à des textes souvent contradictoires. La confiance, bâtie depuis des années entre les kinés libéraux et les parents, a été mise à mal. Il fallait donc trouver une réponse et clarifier la situation. D’autant que depuis, la crise sanitaire du coronavirus a durement impacté l’organisation de la santé en France. C’est ce que résumait parfaitement la Fédération Française des Masseurs Kinésithérapeutes Rééducateurs (FFMKR) en octobre dernier : « Les approximations de lecture volontaires ou non et les mauvaises interprétations sous forme de clientélisme sont définitivement terminées ; les seules victimes de ces phases ont été les patients, enfants atteints de bronchiolite. » C’est pour apaiser les esprits, tranquilliser les parents et répondre aux attentes des masseurs kinésithérapeutes, que le Conseil National Professionnel de la kinésithérapie travaille depuis de nombreux mois sur le sujet. Cela a conduit à la rédaction d’un guide « Prise en charge de la bronchiolite aigue du nourrisson par le masseur-kinésithérapeute ». Ce guide doit permettre de définir les bonnes pratiques mais aussi de poser les bases d’une communication apaisée entre les kinés libéraux et les autres professionnels. Si la majorité de la profession se félicite de la publication d’une telle référence, ils sont également nombreux à regretter ces nombreux mois de confusion et de cacophonie, qui n’auront pas été bénéfiques à l’image de la profession en elle-même.

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